Nous plaindre, ou réagir ?

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S’il est une chose qui met tous les Français d’accord, c’est la perpétuelle insatisfaction de… tout ! Le Gaulois, le Français, est râleur, dit-on, quand à notre tour nous sommes lassés d’entendre la plainte de notre voisin de table, ou de comptoir, ou de bureau, concernant un sujet qui le passionne mais nous laisse indifférent. 

Enfin il se tait, et c’est notre tour de dénoncer « ce qui ne va pas » dans le beau pays de France…

Mais au fait, qu’est-ce qui va, dans notre beau pays ?

L’Etat ? Trop interventionniste, ou pas assez; état favorisant ceux qui ne font rien, où au contraire les riches; démocratie, ou confiscation du pouvoir par une oligarchie; représentant la France, où couché devant les Nations… enfin, tout est sujet à critique par l’un ou par l’autre. 

L’emploi ? un sujet qui fâche. Et des perspectives d’avenir difficiles pour la jeune classe d’âge qui arrive au travail. 

Les finances publiques ? Avec une dette pléthorique que, non seulement nous ne pouvons rembourser, mais que nous continuons à creuser. Jusqu’à quand, jusqu’à quel signal ?

L’économie ? l’industrie, mal en point depuis une trentaine d’année; l’agriculture, secteur où la France ne cesse de reculer, qui ne nourrit plus ses agriculteurs; le commerce, où les grandes surfaces ont détruit les magasins de proximité… pourrait demeurer l’artisanat… mais non ! on apprend le dépôt de bilan (en redressement judiciaire, semble-t-il) de la faïencerie Henriot, à Quimper : vous savez ? les bols de petit-déjeuner avec votre prénom (et tout une gamme de vaisselle et d’objets en porcelaine) : tués par la fabrication chinoise ! En Provence, les traditionnelles cigales en terre cuite vernissée, désormais fabriquées en Chine…

Et les vélos; et les meubles en bois; et les mouvements électriques des pendules; et…; et… tout !

Qu’est-ce qui peut bien encore aller bien dans un pays qui n’est plus fier de lui, qui devient en permanence plus dépendant de l’étranger, qui n’assure plus à ses habitants le travail nécessaire à leur vie, parfois menaçant leur survie ?

Savez-vous comment, pour une entreprise privée, s’arrête l’aventure ?

Par le dépôt de bilan. 

Soit l’activité continue sous le contrôle de l’administrateur judiciaire, soit les actifs sont vendus à l’encan. 

Aujourd’hui, l’administrateur judiciaire « Europe » a été approché, mais il ne comprend pas encore tout à nos affaires. Il va précipiter la liquidation, et nous risquons donc de disparaître. 

Alors, allons-nous continuer à nous plaindre, ou tenterons-nous de réagir ? Nous savons qu’il n’est pas trop tard, mais combien de temps nous reste-t-il ?

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